Le dragon semblait suivre le navire. Eska, quant à elle, allait dans la direction opposée, espérant que la bête continue sa folle course vers le lointain. Toujours accroupie afin d’être le moins visible possible, elle ne tarda pas à rejoindre le camp – ou plutôt les restes de ce qui avait été leur camp, l’espace de quelques heures cette nuit. Les blessures de sa chute la lançaient et elle se demanda si les trois autres allaient venir la chercher lorsqu’ils se rendraient compte de sa disparition. Elle en doutait : ils n’avaient pas noué de liens suffisamment forts pour que les trois aventuriers se soucient d’une femme à moitié animale qu’ils avaient rencontrée par hasard lors de leurs quêtes. Je vais mourir ici, sans nourriture, sans eau et seule, si ce n’est pas engloutie par le dragon qui aura finalement flairé ma présence, pensa-t-elle. Elle ressentit une forme de déception tandis qu’elle entendait le combat qui se jouait encore entre le dragon et les passagers du navire qui s’éloignaient petit à petit pour fuir le danger.
Soudain, un faible appel parvint à ses oreilles qui se dressèrent sur sa tête. Elle se saisit de sa lance, activa son talisman qui rayonna d’une belle lueur bleuté et fit face au potentiel danger, se préparant à donner tout ce qui lui restait pour en finir la tête haute. Mais elle se ravisa rapidement et baissa son arme. C’était Lin qu’elle aperçut à sa droite, encore à moitié couverte de sable. Eska fut surprise de la voir ici, mais elle se rappela vite qu’elle avait tenté de se retenir à elle dans sa chute. La jeune femme avait dû être entraînée par le poids de la femme-bête et tombé du navire comme elle. Ils n’étaient donc plus que deux sur le navire, à essayer d’infliger ne serait-ce qu’une égratignure au monstre gigantesque protégé par son armure d’écailles luisantes. La chance n’était définitivement pas de leur côté et certainement beaucoup d’autres personnes allaient encore mourir…
-Je suis là, héla-t-elle la femme aux courts cheveux noirs en essayant de faire le moins de bruit possible.
Elle s’approcha de Lin en jetant des regards méfiants autour d’elle, de peur qu’autre chose ne leur saute dessus : si un dragon était dans les parages, il n’était pas exclu que d’autres pouvaient se cacher derrière les dunes, ainsi que certains animaux moins dangereux mais tout de même redoutables. Il valait mieux rester prudent et sur le qui-vive.
-Nous ne devrions pas rester ici, dit-elle, il faut trouver un endroit où se cacher pour échafauder un plan de secours. Cependant, notre principal problème est que le dragon est à présent entre nous et Kargaal, je suggère donc d’aller en direction de la capitale. Peut-être que nous trouverons en chemin de quoi se restaurer et nous reposer afin de réfléchir à tout ça à tête reposée, ajouta-t-elle en avisant leurs sacs de vivres à moitié calcinés. Et bien sûr, cela nous permettra de mettre de la distance entre nous et ce maudit animal.
Elle ne parla pas de Léonore et Dorghal car la jeune femme ne pouvait compter sur leur aide : les inclure dans leurs futurs plans était suicidaire compte tenu de la faible chance qu’elles avaient de les voir venir à leur secours. Elle préférait une bonne surprise à la déception de ne pas les voir fendre les sables sur l’étrange navire du pirate. Surtout que cela signifierait très probablement leur mort s’ils ne venaient pas. Sans perdre de temps, elle commença à fouiller dans les sacs carbonisés dans l’espoir de trouver matériel ou vivre encore utilisable et moins brûlé que le reste. Or, elle se rendit vite compte qu’elle ne tirerait pas grand-chose des cendres et que, par conséquent, leurs chances de survie s’amenuisaient à mesure que le temps passait.
-Je crois que, pour une fois, un petit coup de main pour nous sortir de là ne serait pas de trop, marmotta-t-elle pour elle-même, frustrée devant la situation désespérée dans laquelle elles s’étaient plongées à cause de son manque d’habileté. Elle s’en voulait de sa bêtise mais elle était contente de ne pas être seule dans cette aventure périlleuse. Peut-être qu’à deux, elles trouveraient le moyen de sortir du désert en vie et de dire ce qu’elles avaient vu.
Soudain, un faible appel parvint à ses oreilles qui se dressèrent sur sa tête. Elle se saisit de sa lance, activa son talisman qui rayonna d’une belle lueur bleuté et fit face au potentiel danger, se préparant à donner tout ce qui lui restait pour en finir la tête haute. Mais elle se ravisa rapidement et baissa son arme. C’était Lin qu’elle aperçut à sa droite, encore à moitié couverte de sable. Eska fut surprise de la voir ici, mais elle se rappela vite qu’elle avait tenté de se retenir à elle dans sa chute. La jeune femme avait dû être entraînée par le poids de la femme-bête et tombé du navire comme elle. Ils n’étaient donc plus que deux sur le navire, à essayer d’infliger ne serait-ce qu’une égratignure au monstre gigantesque protégé par son armure d’écailles luisantes. La chance n’était définitivement pas de leur côté et certainement beaucoup d’autres personnes allaient encore mourir…
-Je suis là, héla-t-elle la femme aux courts cheveux noirs en essayant de faire le moins de bruit possible.
Elle s’approcha de Lin en jetant des regards méfiants autour d’elle, de peur qu’autre chose ne leur saute dessus : si un dragon était dans les parages, il n’était pas exclu que d’autres pouvaient se cacher derrière les dunes, ainsi que certains animaux moins dangereux mais tout de même redoutables. Il valait mieux rester prudent et sur le qui-vive.
-Nous ne devrions pas rester ici, dit-elle, il faut trouver un endroit où se cacher pour échafauder un plan de secours. Cependant, notre principal problème est que le dragon est à présent entre nous et Kargaal, je suggère donc d’aller en direction de la capitale. Peut-être que nous trouverons en chemin de quoi se restaurer et nous reposer afin de réfléchir à tout ça à tête reposée, ajouta-t-elle en avisant leurs sacs de vivres à moitié calcinés. Et bien sûr, cela nous permettra de mettre de la distance entre nous et ce maudit animal.
Elle ne parla pas de Léonore et Dorghal car la jeune femme ne pouvait compter sur leur aide : les inclure dans leurs futurs plans était suicidaire compte tenu de la faible chance qu’elles avaient de les voir venir à leur secours. Elle préférait une bonne surprise à la déception de ne pas les voir fendre les sables sur l’étrange navire du pirate. Surtout que cela signifierait très probablement leur mort s’ils ne venaient pas. Sans perdre de temps, elle commença à fouiller dans les sacs carbonisés dans l’espoir de trouver matériel ou vivre encore utilisable et moins brûlé que le reste. Or, elle se rendit vite compte qu’elle ne tirerait pas grand-chose des cendres et que, par conséquent, leurs chances de survie s’amenuisaient à mesure que le temps passait.
-Je crois que, pour une fois, un petit coup de main pour nous sortir de là ne serait pas de trop, marmotta-t-elle pour elle-même, frustrée devant la situation désespérée dans laquelle elles s’étaient plongées à cause de son manque d’habileté. Elle s’en voulait de sa bêtise mais elle était contente de ne pas être seule dans cette aventure périlleuse. Peut-être qu’à deux, elles trouveraient le moyen de sortir du désert en vie et de dire ce qu’elles avaient vu.